Nourrir un chiot
Voir un chiot grandir, s’épanouir, découvrir le monde et tisser des liens avec les membres de sa famille est une merveilleuse expérience. Pour sa croissance et son bien-être, il y a bien des aspects à connaître en tant que propriétaire, l’un des plus importants ayant trait à son alimentation. Si la mère en assume la responsabilité durant les premières semaines de la vie du chiot, le maître est appelé à prendre la relève par la suite. Il peut d’ailleurs même le faire bien avant, en cas d’absence de la génitrice. Comment nourrir un chiot ? Voici les informations essentielles à connaître en la matière et nos conseils…
Nourrir son chiot : de quels nutriments a-t-il besoin ?
L’humain devient adulte vers l’âge de 18 (légalement) à 20 ans. Chez le chien, le processus est beaucoup plus rapide ; 10 à 12 mois pour les petites races, 18 à 24 mois pour les grandes. La croissance est donc une phase cruciale pour le chiot, et de sa qualité dépendra celle de sa vie future.
D’où l’importance d’assurer au jeune chien une alimentation complète et équilibrée, élaborée de manière à lui apporter tous les nutriments dont il a besoin. Quels sont-ils, justement ?
Pour le développement de ses muscles, de ses organes et de son système immunitaire, il lui faut des protéines. Son organisme réclame également des lipides, qui constituent sa source principale d’énergie. Les glucides, eux, lui garantissent un apport en énergie rapide et contribuent au développement cérébral. Il a aussi besoin d’anticorps lui permettant de résister aux maladies et infections, de vitamines (A, D, E, B) pour le métabolisme, la vision ou encore la peau, ainsi que de minéraux (calcium, phosphore, fer, zinc, etc.) pour la formation des os et des dents notamment.
Adapter l’alimentation aux spécificités du chiot
Si tous les chiots ont les mêmes besoins nutritionnels dans les grandes lignes, des différences existent, en particulier en termes de quantités à donner lors des repas, d’un individu à l’autre. Ainsi, les jeunes canidés appartenant à des races de petite taille (Carlin, Chihuahua, Spitz Nain…) ne mangeront évidemment pas autant que leurs congénères à la constitution physique plus imposante (Mâtin de Naples, Terre-Neuve, Bouvier Bernois, Dogue Allemand, Chien de montagne des Pyrénées…).
En outre, comme évoqué plus haut, la période sur laquelle s’étend la croissance varie selon la race.
Il est donc indispensable d’adapter les portions aux besoins du chiot, en particulier après le pic de croissance, aux alentours de 6 mois. Le risque, en cas d’excès, est de préparer le terrain à l’obésité et à des problèmes ostéo-articulaires.
Il est fortement recommandé de suivre l’évolution du poids du chiot et sa courbe de croissance, afin d’opérer des ajustements alimentaires (en suivant les conseils du vétérinaire) lorsque ceux-ci sont nécessaires.
Comment nourrir un chiot nouveau-né ?
Au cours des premières semaines de sa vie, le chiot se nourrit exclusivement du lait de sa mère lors des tétées. Ces dernières ont lieu toutes les 2 heures en moyenne, soit 10 à 12 fois par jour. La fréquence tend à se réduire au fil du temps : 8 à 10 fois par jour entre 1 et 2 semaines d’âge, 6 à 8 fois par jour jusqu’à 3 semaines, 4 à 6 fois par jour jusqu’au début du sevrage.
Le tout premier lait que reçoit le chiot de la part de sa génitrice est le colostrum. Produit juste après l’accouchement et pendant les 24 à 72 heures qui le suivent, il lui assure un apport essentiel en anticorps, son système immunitaire étant encore immature.
Si la mère n’est pas en mesure d’allaiter (maladie, blessure…) ou est absente (décès, disparition…), il est tout à fait possible de nourrir le chiot avec du lait maternisé, spécialement formulé pour répondre à ses besoins. Il est disponible en pharmacie, animalerie, clinique vétérinaire et en ligne.
Et un chiot sevré ?
L’étape du sevrage commence à l’âge de 3 à 4 semaines pour le chiot. Il opère ainsi une transition graduelle, passant du lait maternel à une nourriture solide.
On peut alors lui proposer des croquettes ou de la pâtée pour chiot, spécialement formulées pour lui assurer les apports nécessaires en protéines, lipides, vitamines et acides gras essentiels.
Elles sont généralement présentées dans des formats adaptés au petit estomac du chiot. Il est d’ailleurs conseillé d'humidifier les croquettes avec un peu d’eau ou du lait maternel pour qu’il puisse les consommer et digérer plus facilement.
Alimentation du chiot : les gestes à proscrire
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Lui donner du lait de vache : c’est une erreur courante, alors que le chiot perd progressivement sa capacité à digérer le lactose qu’il contient via une enzyme appelée lactase.
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Lui proposer des aliments toxiques ou inadaptés : chocolat, noix, viande crue, raisins, avocat, ail, oignon, restes de table…
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Lui servir des aliments pour chien adulte : ils ne répondent pas aux besoins liés à sa croissance et peuvent donner lieu à des carences.
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Lui servir son repas tout juste avant ou après l’exercice : risque de dilatation-torsion de l’estomac (SDTE), surtout chez les grandes races et les chiots qui mangent très vite.
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Négliger son hydratation : le chiot doit constamment avoir de l’eau propre et fraîche à sa disposition.