La perte de poils chez le chien

Les poils de votre chien sont un excellent indicateur de son état de santé. Lorsqu’ils tombent de manière excessive hors période de mue, ils peuvent révéler un problème nécessitant un traitement vétérinaire. Faisons le point dans cet article.

La mue chez le chien

Chez le meilleur ami de l’Homme, la perte de poils régulière s’avère normale. En effet, les poils poussent, meurent et tombent naturellement. En période de mue – généralement au printemps et en automne –, la chute devient plus importante. Ce renouvellement complet du pelage, qui dure plusieurs semaines, permet au chien de s’adapter aux conditions climatiques en fonction de la saison.

Pour éliminer facilement les poils morts durant ou en dehors de la période de mue, mais aussi retirer les saletés, éviter les nœuds, favoriser la circulation sanguine et vérifier la présence éventuelle de parasites externes (puces, tiques…), il est essentiel de brosser régulièrement votre fidèle compagnon.

Chez certaines races canines, comme le Lévrier Afghan, le Caniche ou encore le Bedlington Terrier, le toilettage chez un professionnel en complément du brossage s’avère indispensable. Selon le type de poil, une coupe, une épilation ou une tonte peut être recommandée plusieurs fois dans l’année.

Les causes possibles d’une perte de poils chez le chien

Si les poils de votre chien tombent excessivement en dehors de la période de mue, et que des symptômes divers pointent le bout de leur museau (manque d'appétit, grande fatigue, grattages ou mordillements à répétition...), nous vous invitons à consulter votre vétérinaire sans plus attendre. Il s’agit peut-être d’un problème de santé, qui impose un traitement spécifique.

Une maladie

Maladie parasitaire, endocrinienne… De nombreuses affections peuvent expliquer la perte de poils de votre petit compagnon, comme :

• La teigne : aussi appelée dermatophytose, la teigne chez le chien résulte d’une infection fongique de la peau. Elle peut se transmettre de l’animal à l’Homme (zoonose).
• La gale : c’est une maladie de peau provoquée par des acariens. Cette parasitose, à l’origine de démangeaisons intenses, est très contagieuse entre chiens, mais aussi pour les humains.
• La démodécie : cette pathologie est due à un petit acarien nommé Demodex canis. Elle peut être localisée ou généralisée.
• L’hypothyroïdie : elle correspond à une diminution des hormones thyroïdiennes, et existe sous plusieurs formes (primaire, secondaire, tertiaire).
• La leishmaniose : causée par le parasite Leishmania infantum, inoculé par un insecte volant connu sous le nom de phlébotome, cette maladie infectieuse peut entraîner la mort de l’animal si elle n’est pas traitée.
• Le syndrome de Cushing : maladie endocrinienne, elle se traduit par un taux anormalement élevé de cortisol dans l’organisme. Non traitée, elle peut avoir de lourdes conséquences sur la santé du chien.

Une alimentation inadaptée

Une chute inhabituelle de poils peut aussi trouver son origine dans la gamelle de votre fidèle compagnon. En effet, une alimentation de mauvaise qualité et non équilibrée est susceptible d’engendrer des carences nutritionnelles (minéraux, vitamines, acides gras essentiels…) chez votre chien.

Normalement, le pelage de votre toutou doit être brillant, doux, fort et résistant. Ces signes prouvent que son alimentation lui convient.

Une allergie

Certains allergènes (poussières, moisissures, pollens…) nuisent à la santé du meilleur de l’Homme. De même, une allergie alimentaire peut expliquer la perte anormale de ses poils, ses démangeaisons et ses éventuelles plaques rougeâtres.

Par ailleurs, certains représentants de la gent canine développent une dermatite par allergie aux piqûres de puces, c’est-à-dire qu’ils sont allergiques à la salive du parasite. S’ensuivent des démangeaisons insoutenables et des plaies causées par les grattages frénétiques.

Le stress

Enfin, il est possible que la perte de poils de votre chien ait une origine comportementale. Le stress peut entraîner une chute anormale à la suite de grattages ou de léchages excessifs. Déménagement, arrivée d’un nouveau membre de la famille (animal de compagnie, bébé…), changement brutal de routine… Sont autant de causes possibles.